Facétie Journalistique Thème: Orange
Octave Lampion ouvrit les yeux et sourit comme tous les matins à son réveil. Depuis qu’il avait prit conscience que de ne pas mourir durant la nuit lui donnait la chance de vivre une autre magnifique journée, il souriait toujours à son réveil et la vie lui souriait toujours en retour. Bref, Octave Lampion était heureux. Après avoir fait sa toilette routinière, il se dirigea vers la cuisine pour déguster son jus matinal et tartiner de sa confiture préférée ses rôties quotidiennes. Il ne lui restait plus qu’à enfiler son uniforme de travail (pantalon blanc, chemise blanche et veste sans manches verte) avant de se rendre à sa boutique de produits naturels pour combler sa clientèle avide de nouveautés santés qui leurs apporteront la vie éternelle. Comme il n’habitait qu’à quelques pâtés de maison de sa boutique, il marcha lentement en s’extasiant devant la beauté de la lumière automnale qui teintait sa route de ses couleurs préférées. Arrivé à sa boutique, il sorti son trousseau afin de trouver la clef qui lui permettrait de pénétrer dans l’antre de l’immortalité, heureux de retrouver ses herbes et jus revitalisants qui lui permettront de conserver longtemps une clientèle impérissable et lucrative. Dès qu’il eut pénétré dans son royaume de jouvence, il flaira que quelque chose ne tournait pas rond. L’odeur n’était pas la même. Il sentait qu’un outrage aromatique s’était déroulé durant la nuit. Il fit le tour de sa boutique, humant et reniflant tel un cerbère, afin de débusquer l’objet de cette fragrance indésirable. Soudainement Il s’arrêta net, jugeant qu’il avait repérer avec précision le lieu du drame. Ouvrant les yeux, il découvrit avec stupeur que l’outrage quoique partiellement olfactive était également optique. Qui donc avait osé s’immiscer dans son gagne-pain afin de repeindre le mur situé derrière sa caisse enregistreuse en blanc immaculé. Lui qui avait choisi avec soin la teinte orangée qui était sa couleur préférée depuis sa tendre enfance. N’étant pas homme à se soumettre à quelques crimes que ce soit, il convoqua immédiatement les forces de l’ordre pour porter plainte ainsi que la presse pour dénoncer cet odieux méfait. La loi rédigea un rapport intitulé "Vandalisme dans une boutique de produits naturels" tandis que la presse titrait "Qui l’a volé, l’orange du marchand? "
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